Elle sort de la loge que nous lui avons improvisée à l'étage, elle descend via un escalier étroit. Le public vit sa vie, comme nous lui avons demandé. Elle fait quelques mètres, va au bar, et discute avec ceux accoudés au comptoir. Un garçon essaye de flirter avec elle. Elle sourit, prend son verre, et marche lentement jusqu'au Rhodes qui l'attend à l'autre bout de la salle du Comptoir Général. On entend le bruit des discussions, les verres qui s'entrechoquent. Elle s'assoit, on serait près de s'étourdir. Parce qu'on ne sait rien de ce qui va se passer, on ne sait rien au final de cette femme, de ce qu'elle pense là, de ce qu'elle va faire, et que tout est désormais entre ses mains.