L'Islande est une petite île, la scène musicale islandaise est une petite communauté, et faire jouer ses groupes à Paris a toujours un charme particulier, celui d'un jeu de piste dans lequel il s'agit de retrouver où on a déjà vu ce visage, si le trompettiste d'un groupe ne se chargeait pas des percus sur un tournage du printemps dernier.
Natasha ou Nash qui se surnomme elle-même « La go cracra du djassa » nous est encore parfaitement inconnue quand Jean-Paul du festival Generiq entame les présentations. Découverte par ses soins lors d’une battle en Côte d’Ivoire, la rappeuse l’a impressionnée par l’énergie et le charisme qu’elle dégage ; cette jeune femme n’a pas la langue dans sa poche et s’est forgée sur la scène locale une réputation solide. Une sorte de « riot grrrl du hip-hop afro » peut-on dire, s’il faut lui coller un étiquette.