Il y a d'abord les lieux. En sept ans, nous pensions avoir écumé Paris en filmant des groupes partout où on le pouvait, dans ses rues, ses appartements, ses cafés, ses cages d'escaliers et ses marchés. Seulement il y avait quelques portes que nous n'avions pas franchies, celles des lieux historiques, majestueux, secrets ou difficiles d'accès, ces lieux dont on se dit à première vue qu'il ne sera possible d'y filmer.
C’est une brèche dans le temps qui s’ouvre alors que je regarde les images de Mark Hamilton, alias Woodpigeon, effleurant sa guitare. C’était en mars de l'an dernier, me semble-t-il, David avait quelques tournages au compteur et Julien signait sa première prise de son. Chryde et moi observions, imaginions les mouvements, les sons, sans jamais les percevoir distinctement tant les lieux étaient trop bruyants ou exigus pour que nous puissions entrer dans la danse de ces trois-là.