On marche un peu au milieu des restaus à touristes et on se rend compte que les Canadiens ont beau être plus chaleureux que les Parisiens, quand ils sont assis en terrasse et qu'un musicien leur demande s'ils ont envie d'entendre une chanson, c'est partout pareil : niet.
Heureusement qu'il en faut plus pour nous arrêter, heureusement aussi que Zeus, le groupe avec lequel Jason jouait pendant ce "Bonfire Ball Tour" étaient perchés sur les escaliers de secours, à fumer des clopes et pincer les guitares, prêts à filer un coup de main alors qu'on ne s'était même pas encore présentés. En bonus, un "Twist and Shout" totalement improvisé avec un guest qui passait par-là.
Zeus non plus ne savaient pas qu'on était venus les filmer, eux aussi avaient lu le mail en diagonale. Mais vu leur enthousiasme, on n'avait aucun doute sur l'issue de la session. On a eu raison.
Ce qui est bien avec eux, c'est qu'ils ne s'arrêtent jamais de jouer. Jamais. Leur complicité, aussi, et puis leur fonctionnement : si tu écris une chanson, tu la chantes. Alors on explore les possibilités. Et pour tout dire, on a été bluffés. Zeus, on ne les connaissait pas avant de les filmer, et aujourd'hui, après les avoir entendus jouer sur un escalier de secours, dans la rue, autour d'une fontaine, et le soir-même sur scène, on se demande encore pourquoi ce groupe ne remplit pas les salles du monde entier.