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take away shows — By François Clos

Woodpigeon

C’est une brèche dans le temps qui s’ouvre alors que je regarde les images de Mark Hamilton, alias Woodpigeon, effleurant sa guitare. C’était en mars de l'an dernier, me semble-t-il, David avait quelques tournages au compteur et Julien signait sa première prise de son. Chryde et moi observions, imaginions les mouvements, les sons, sans jamais les percevoir distinctement tant les lieux étaient trop bruyants ou exigus pour que nous puissions entrer dans la danse de ces trois-là.

Entre les morceaux, Mark était l’homme le plus affable du monde. Je détestais cet endroit de Paris, je le trouvais laid et plein de sens uniques, mais la proximité de son hôtel nous avait fait dire un « pourquoi pas » que je regrettais alors. Nous avions essayé, fait des erreurs, cherché l’endroit idéal pour cette musique folk terriblement touchante. Et c’est au plus simple que nous avions trouvé : une amie de Julien nous avait ouvert sa porte, au 6ème étage. Dehors, la pluie pouvait tomber, l’eau du thé bullait, et nous aussi.

C’est donc d’ici que part cette histoire. Un Canadien à Paris, ses compositions absolument nues, éclairées d’une lumière simple et pénétrante. Tout autour se dissipait le banal et se formaient des chorégraphies d’objets simples : lampes, feuilles, enfants au ballon, statues de pierre. L’écoutaient-ils ?