La nourriture avait attiré les passants, qui sont restés pour la musique. Parce que les trois petits Français exilés à Londres ont donné une belle prestation, joué une musique bien plus riche, dense et rythmée que l'imagerie "pop charmante" qu'on leur aurait trop vite collée.
Le concert terminé, la musique ne s'arrête pas pour autant. Il y a du bruit partout, à tout heure. Le centre d'Austin n'offre quasi aucune zone de silence et de calme. Il faudra marcher quinze minutes, longer des immeubles sociaux, descendre un chemin hasardeux au bout d'un terrain vague pour se trouver face à un reste de rivière, parsemé de déchets et de restes de bitume.
C'est là que nous les ferons tenir en équilibre sur des pierres rondes, longer des parapets envahis par les ronces, avant de trouver une arche sous un pont à la reverb idéale. Il faudra attendre qu'un boys band monté pour chanter les louanges d'une banque s'en aille pour jouer à notre tour. Et là, comme s'il n'y avait pas assez de musique pensant SxSw, les badauds nous surplombant se sont arrêtés. Merci l'Amérique.