Ils sont trois, ils s’appellent Vacarme, et c’est tout l’inverse qu’ils font là : il y a bien quelques griffures, quelques poussées ça et là, mais même la mélancolie qui sourd de cette musique participe du calme, de la belle paresse de cette soirée d’été. C’est une musique inconfortable et douce à la fois, une musique fantomatique. C’est la ville qui grince et baille, s’accoutume à la nuit, et aux spectres qui la peuplent, comme ce visage caché dans une arrière-cour, qui se révèle soudain, écoutant les trois instruments à corde finissant leur second morceau.