Mackenzie commence par gratter précautionneusement sa guitare, frappant sèchement son bois entre chaque phrase. On ne peut pas ignorer les paroles de Mackenzie : ces chansons-là, ce ne sont pas des mélodies qu’on fredonne. Elle exposent les faits avec froideur, passion et subjectivité.
Elle se met au piano. Aucune trille, ni orchestration pastorale ici, juste quatre notes, seuls rails d’un train prêt pour une collision. La musique de Torres porte le poids de l’expérience, accélère subtilement en direction de l’auditeur. Elle est dangereuse pour les cœurs non-préparés, un désastre plaisant pour ceux qui veulent bien se mettre sur son passage, un coup de grâce pour ceux qui auront croisé son chemin.