Nous avons donc été invités par la bande à Kate (ou « le band » à Kate, parfaitement bilingue, mi anglais mi français) à garder poussettes et enfants au parc Éole, et à l’occasion, jouer une poignée de morceaux de Wriggle Out The Restless.
De voir tous ces mômes, braillards et attachants, de les entendre s’apostropher pour mettre au point une improbable chorégraphie, se concentrer pour apprendre une ligne mélodique rieuse et fourbe, j’ai du mal à dire si la Blogothèque vieillit ou rajeunit. Le temps passe, nous avons des enfants et les artistes aussi ; pourtant leur musique fait danser la nouvelle génération, toute heureuse d’être incluse dans ce jeu, un jeu inhabituel, avec la « télé », « la chanteuse », et « c’est quoi votre MySpace ? ».
Adorable et turbulente, impossible de se défaire de la troupe enfantine, mais qui s’en plaindra ? Voilà la batterie transportée à l’autre bout du parc, voilà un public conquis à la seconde et qui oublie le rythme celle d’après, voilà la musique tombée de la scène, remise à sa place et tournée vers l’extérieur, vers le ciel qui, tout gris soit-il, ne pleura pas ce jour-là.