Sur disque, la pop de T rivalise avec son idole du moment, Neil Hammond de Divine Comedy. Comme lui, il emprunte cette manière originale de jouer avec des arrangements d’inspiration baroque.
Tout s’est passé très vite, en une seconde on a su ce qui allait arriver. Thomas Walter et son complice ont sorti leurs ukulélés et sont entrés sur la pointe des pieds par la petite porte à battant de la garderie. La vingtaine de bambins présents, d’abord surpris de voir quatre hommes investir leur locaux, ont rapidement repris une activité normale, fixant par instants les deux strasbourgeois. Dans son plus simple appareil, « The One », semble flirter avec l’intensité lumineuse des compositions de Chris Garneau. Accompagnées par les sonnettes et les jouets disposés dans l’aire de jeux, les notes trouvent d’un coup d’un seul un équilibre évident.
Pour ne pas intimider les bambins, je me suis retiré. La suite je ne l’ai vue que bien plus tard, avec ce que Jeremiah donne à voir. Au plus près du groupe la caméra suit la musique et montre un moment fusionnel entre l’écriture folk et les constructions mélodiques de cet étudiant en architecture, une écriture magique tendue sur un fil, en un mot, céleste.