C'était jour de fermeture, mais l'expo Dynamo fonctionnait. Dans les couloirs nous entourant, des néons, des ombres, des illusions, des lignes trompeuses, des cubes d'épilepsie. Les membres de Suuns étaient là dans leur élément.
Puis nous leur avons montré l'escalier. Grand, trop grand, trop imposant, surplombé de surcroit d'un mobile immense de Xavier Veilhan, suspendu au sommet d'un dôme à la hauteur vertigineuse. Non, les Suuns n'ont pas occupé tout l'espace, ils se sont tassés à mi-hauteur. Mais ils ont tout rempli autrement. Avec une hargne, une nervosité, une fureur impatiente, qui débordait cet espace pourtant incommensurable. Il y avait tout ce marbre, tout ce vide, et rien de tout cela ne semblait troubler ou impressionner ce groupe prêt à en découdre avec cet ogre de pierre.