On a vu des bouches bées, des yeux écarquillés, des sourires béats, des pieds battre la mesure. Et j'ai pleuré. Oui, j'ai pleuré parce que c'était la seule réponse que mon corps pouvait donner à cette voix : un relâchement total, des larmes sans tristesse et un sentiment d'avoir été, l'espace de quelques minutes, propulsée à ce 21 mars 1967 que je ne connaîtrais jamais quand Dieu Otis retournait la foule de l'Olympia pour la dernière fois.