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take away shows — By Chryde

Sophie Hunger

Ca fait longtemps déjà que Jeremiah me faisait l’apologie de Sophie Hunger. J’ai à peu près tout entendu sur elle : le secret le mieux gardé de la scène suisse alémanique serait une jeune fille de 23 au talent incroyable, une personne adorable, qui navigue entre folk, jazz, blues et flamenco… L’univers de Sophie Hunger j’avais déjà l’impression de le connaître ; et les Concerts à emporter tournés l’été dernier m’avaient épaté. Et pourtant rien ne me préparait à ce que j’allais découvrir au Théâtre Granit.

Quelques instants avant le concert bouleversant qui allait avoir lieu, la troupe de Zurich nous invitait dans leur loge pour un titre un seul, « The boat is full ». Au grand complet, les cinq musiciens qui l’accompagnent bavardent facilement, déconnent le plus souvent et possèdent un charisme rare : c’est Jeremiah qui en fait les frais. Lui les connaît bien et cette session sonne comme des retrouvailles avec Sophie et sa bande.

La caméra tourne, vole, le mouvement suit la musique, les pieds tapent. Il y a dans cette loge une effervescence, une véritable osmose entre chacun des membres. C’est efficace, captivant, les regards se croisent dans les miroirs, on peut y lire les sourires sur les visages et les imaginer chanter à tue-tête toute une nuit dans un café. Sophie joue l’urgence sur sa guitare, et sa voix possède une insolente assurance, cette sorte de maturité grave que les vieilles chanteuses de soul ont au fond de voix.

Il m’est maintenant difficile de ne pas évoquer les titres de Sketches on Sea, le disque qu’elle enregistrait en 2006 dans son salon et que j’ai découvert depuis, ou venez la découvrir sur scène. Ce soir-là Sophie Hunger était la cible de toutes les convoitises.