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pocket parties / soirées de poche — By Chryde

Sharon Van Etten

Il existe des carapaces de douceur. C'est ce que l'on supposait en écoutant les premiers disques de Sharon Van Etten, ce que l'on a confirmé quand on l'a enfin croisée, un soir d'automne à Paris. Comment une fille qui a accumulé tant de douleurs, de doutes, qui les exprime avec sincérité et crudité dans des chansons d'une franchise magnifique peut-elle rester si douce, souriante, ne pas singer sa fragilité en surjouant les blessures ?

Sharon Van Etten a sorti il y a peu un troisième album, Tramp. Puissant, parfois rageur, d'une ampleur bienvenue, comme si elle avait enfin donné à ses chansons l'appui, le poids qu'elles méritaient. Sans jamais faire dans l'emphase, elle s'y affirme pourtant, se pose. On l'avait écouté quelques jours avant qu'elle ne vienne, et l'on ne s'attendait pas à voire une jeune fille si aimable, timide.

Elle est venue à nous en configuration légère. Une guitare acoustique, Heather pour l'accompagner sur la voix. Elle dépouillait ainsi ses chansons absolument, ôtait l'apreté pour habiller de velours des chansons de douleur.