Ce qui nous avait frappé chez eux, hormis le punk qui suintait de tous leurs pores, c'était leur habilité à écrire et jouer des morceaux aussi bruts que travaillés ; leur don pour se rouler par terre et jeter leurs chemises au feu sans perdre de vue une certaine idée d'un rock mélodique, construit, qui ne se répète par miracle jamais.
Car si les cinq (très) jeunes garçons de Shame brûlent la chandelle par les deux bouts sur scène et ne s'embarrassent pas de politesses, ils savent aussi écrire des chansons-hymnes qui collent aux baskets et galvanisent les foules, des lignes de basse qui rendent fou, des riffs de guitares qui hérissent les poils - le tout mené par un chanteur d'à peine 20 ans au charisme renversant.
Autant dire que l'on n'a pas longtemps hésité à inviter ces sales gosses à prendre d'assault notre 52e Soirée de Poche à la Brasserie Gallia cet été, entre deux fûts de bière et deux orages.
"Il risque de pleuvoir pendant le show les gars."Punk is not dead, comme on dit.
"Oh tu sais, nous, on s'en fout, on est Anglais."