Ses récits de vagabonds pourraient nous faire croire qu'il en est ainsi, que ses témoignages sincères de sans-le-sou nous conforteraient dans le marasme ambiant. Mais pendant notre escapade, nos escalades de clôtures et les esquives affutées des branches de cette fameuse butte, Rodrigo n'en ratera pas une pour nous faire rigoler, trouvant dans le réel le détail burlesque qui nous fait sourire.
Nous avons peu de temps, le soleil disparaît lentement à l'horizon et à force de chercher comme des diables l'endroit qui nous mettra à l'abri de la ville, de ses voitures et ses vendeurs ambulants, nous le trouvons. Au cœur de la cité, entourés des cimes qui font face aux immeubles, Rodrigo profite du calme pour poser sa voix douce et murmurée une dernière fois. Faisant fi du vent glacial, il délivre le récit d'une âme solitaire sur le départ.
Rodrigo Amarante sera en concert à la Maroquinerie le mercredi 12 février en première partie d'Adam Green et au Café de la Danse le vendredi 14 février.