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take away shows — By Chryde

Ra Ra Riot

Il n'est pas tous les jours facile d'être un jeune groupe prometteur. Vos chansons passent sur Hype Machine et rythment les soirées, on relaie votre actualité sur les blogs, on vous offre même de parcourir le monde pour y donner des concerts. Mais avant ces concerts, on fera avec les moyens du bord, si ça ne vous fait rien.

Nous avions rendez-vous avec les RaRaRiot un samedi après-midi, à leur hôtel, soit le Mister Bed de la porte de Bagnolet, caché derrière un parking de livraison, sous les voies du périphérique, juste après l'énorme centre-commercial. Dans une cafétéria qui ferait honte à un directeur de restaurant universitaire, ils sont arrivés tout endormis, silencieux et timides, engoncés dans leurs grosses doudounes, parlant à peine. Dehors, il faisait beau, il faisait très froid. Tout était comme figé, ralenti, nous ne savions pas où tourner.

Heureusement, nous n'étions pas les seuls désoeuvrés dans le quartier. Une vingtaine d'ados trompaient leur ennui en glissant, roulant et sautant dans un mini skatepark caché sous un pont. Nous nous sommes installés à leur côté, comme si nous ne voulions pas les déranger. Ils n'en avaient cure. Ils ont continué à glisser, rouler, sauter pendant que le groupe chantait 'Dying is Fine', dans une version douce, comme si le groupe se reposait sur les skaters pour déborder d'énergie à leur place.

Le morceau fini, nous avions trop froid, nous sommes allés nous réchauffer chez Sidi Ali.