Comme son nom l'indiquerait presque, la musique de Powerdove joue sur des terres de contrastes. C'est une caresse dans la tempête, une berceuse chuchotée dans le fracas, la douceur qui se pose sur un terrain accidenté. La voix douce et incroyablement sûre d'elle d'Annie Lewandowski qui passe, imperturbable face aux chocs, aux coups, aux épilepsies des instruments martelés par Thomas Bonvalet.
Ce qui était fascinant à écouter l'est encore plus à voir. Annie qui regarde au loin, est là sans être là, comme si les personnes empruntant ce passage couvert pouvaient la traverser. Et Thomas qui se referme sur ses instruments, en joue comme s'il se battait avec eux, dans une lutte joyeuse et ludique. Le contraste est saisissant, le moment discrètement magnifique.