Ce concert à emporter s'est fait dans la plus grande simplicité, sans rien planifier. Nous nous sommes promenés dans la montagne derrière chez Piers, quelquefois nous avons posés caméra et guitare quand l'endroit ou la lumière nous paraissaient intéressants. On s'asseyait de temps en temps pour parler de Leonard Cohen, Nick Drake, de la fulgurance de l'endroit et de tout ce qu'on ne perd pas à s'y installer.
Cette après-midi-là, Piers a joué « Each Wave That Breaks » qui ouvre son album « Tearing Sky », une des plus belles chansons que j'ai personnellement jamais entendue, qui parle de nous, ici, fulgurante de simplicité.
Somewhere else
A river runs
Somewhere else
The rains have gone
Oh I leap
I tumble and fall
I won't keep
I'd lose it all
And the ocean knows
Each wave that breaks
Is coming home
Puis nous sommes montés un peu plus haut, et Piers a joué le sublime “If I” aux influences africaines.
Le lendemain on n'avait vraiment pas envie d'en rester là, alors on a roulé jusqu'à une petite église romane perdue dans la montagne où Piers aimerait organiser des concerts de temps en temps en y invitant des amis. L'acoustique était fabuleuse et Piers y a joué deux reprises : un gospel qu'il chante habituellement en ouvrant ses concerts « afin de capter l'attention du public, en particulier aux Etats-Unis... » et une chanson du Reverend Gary Davis « Death don't have no mercy ».
Piers est en ce moment en première partie de Ben Harper sur sa tournée américaine, et ce dernier dans une interview de Rolling Stones plaçait Piers numéro 1 de sa playlist.
Jeremiah