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take away shows — By Chryde

Phoenix

Nous nous croisions, à chaque fois par hasard, de façon assez régulière, dans Paris. A chaque fois, les gars de Phoenix et nous, parlions de ce Concert à emporter que nous avions fait, des mariés, des touristes. A chaque fois, nous nous disions qu'il faudrait refaire quelque chose.

Oui, mais quelque chose de différent. Quelque chose de plus fort ?

Une fois Bankrupt sorti, nous avons énuméré ensemble les idées. Jouer sans prévenir au milieu de Grand Central, à New York, prendre d'assaut le plateau du Saturday Night Live... Au final, ils avaient une idée assez précise en tête. Deux idées en fait :

1 - Il faut savoir qu'en 2009, je les ai convaincus de faire un Concert à emporter en leur proposant de refaire en vrai ce qu'ils avaient fait pour déconner devant un fond d'écran de la tour Eiffel. Là, ils m'ont pris à mon propre jeu : ils avaient fait une autre vidéo "homemade" devant une peinture de Versailles. Pourquoi ne pas refaire ça en vrai.

2 - "On a hyper envie de faire une vidéo avec un drone. On sait pas trop comment faire, mais vous devez savoir, non ?"

Non. Mais on a aimé le défi. A savoir : obtenir du Château de Versailles l'autorisation de tourner dans leurs jardins. Puis obtenir la même autorisation avant l'ouverture, puisqu'un drone ne peut survoler du public. Puis : trouver des pilotes de drone, obtenir les autorisations de la Préfecture, se déclarer auprès de la police de l'air, qui a fermé l'espace aérien immédiat autour du Château pendant la durée de notre tournage (quel chic).

Et après ? Répéter. Colin a passé des heures dans un champ d'entraînement, avec Pascal le pilote, pour ressasser la chorégraphie du drone, lui faire suivre les envolées du morceau, savoir à quel point nous pouvions aller haut, puis à quel point nous pouvions nous rapprocher du groupe sans leur couper un bras (huit hélices en titane, tout de même).

Nous sommes arrivés à 5h à Versailles. Thomas, Deck, Christian et Branco sont arrivés à 6h. Nous devions arrêter le tournage à l'ouverture des grilles, à 8h30. A 8h20, quatrième prise, celle que vous voyez, nous avions réussi : un plan séquence de 4 minutes, sans aucune coupe, en prise de son directe (bravo François !).  Ce qu'il faut savoir, c'est qu'à 1'32, le courageux Thomas Jacquet a récupéré le drone en vol pour filmer, puis le laisser repartir à 2'02. Et attraper un drone en vol, c'est délicat...

Nous l'avions fait. Il était temps d'aller se détendre dans le parc. Mais ça, c'est pour plus tard !