Puis Olivier a pris ce nom, O, qui résume le gracile paradoxe, la légèreté et la boucle, une lettre qui flotte mais qui s'affirme, aérienne et finie. Sous ce nom, il a sorti un album au titre fort - "Un torrent, la boue" - et à l'évidente ambition, plein d'épopées synthétiques, d'harmonies virevoltantes, de mélodies pures agrémentées de douces étrangetés.
Olivier regarde autour de lui sans trop dire. Il est avec nous dans une grande piscine, une grande et magnifique piscine : Molitor, qui a vu petits baigneurs en costumes de bains et fêtes sauvages, qui a hébergé les extravagances d'un siècle entier, qui nous offre aujourd'hui majesté et réverbération. O est serein. Ses chansons, si riches sur album, sont aussi belles mises à nues. Tout flotte. Et quand, en fin de tournage, O et ses musiciens se lancent dans une reprise d'une pièce d'Offenbach, tout fait sens, dans la beauté. L'histoire, les petite baigneurs, l'eau, O.