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take away shows — By Rockoh

Los Negretes

Nous avons aussi rencontré des punks à Mexico. Des gentils punks, une version locale éminemment sympathique, qui mélange les Ramones et la Mano Negra, les accords primaires et la cumbia pour faire un "Mexico City Blues" bancal et bordélique, mais particulièrement généreux.

Ce fut sans aucun doute le tournage le plus épique de notre voyage. Los Negretes nous ont emmenés dans un quartier peu recommandable du centre-ville, ils ont voulu jouer un premier morceau dans une ruelle malfamée, puis ils nous ont fait grimper sur le toit d’un immeuble, escalader des grilles et se faufiler entre des câbles électriques. Il y avait des vitres brisées partout et des cages aux destinations peu rassurantes (des abris pour chiens de combats, nous a-t-on dit). Los Negretes avaient twitté notre venue, rameuté leurs amis, et nous étions accompagnés de blogueurs, de photographes et même d’une équipe de télévision (Once TV). Le groupe s’est installé tant bien que mal dans une rotonde étrange, un promontoire singulier, au bord du vide. Au loin les hélicoptères patrouillaient au-dessus de la ville et les nuages s’approchaient, menaçants. Et le "public" regardait ça d’un peu loin, en contrebas, interdit de monter sur la rotonde…

Il fallait faire vite avant que l’orage n’arrive et Los Negretes n’ont pas fait dans le détail : c’était brut, brouillon, faux souvent, mais presque jouissif dans l’urgence. La première prise devait être la bonne, la contrebasse n’étant plus vraiment en état d’assurer une seconde chanson !

Quelques secondes après la dernière note, c’était le déluge sur Mexico City, des trombes d’eau s’abattaient et des rues allaient bientôt être inondées. François était trempé mais les micros (et le reste du matériel) étaient saufs. Et le charismatique Jinmy Vitte, rockeur attachant au cœur de midinette, faisait une sortie de star sous les ovations…