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take away shows — By Chryde

Jeremy Warmsley

Avec ses petites lunettes et son sweat shirt ad hoc, on pourrait croire qu'il n'en mène pas large, le petit Jeremy, lorsque Vincent et Lara se font sermonner par un homme d'église pas peu fier de son tempérament. Mais non, il n'attend qu'une chose, Jérémy, il attend juste qu'on presse 'play', qu'on lui dise de chanter.

Le clergé n'en a pas voulu, il jouera à ses portes, et jouera comme si on devait l'entendre bien au delà de l'église, jouera surtout comme si cette chanson, Dirty Blue Jeans, était tout ce qui existe, tout ce qui compte. Elle l'habite, elle enserre ses nerfs, elle pousse sa voix, elle dissout tout ce qui pourrait se mettre sur son chemin, elle attire la caméra vers elle, coeur d'une tornade.

Tel est Jeremy Warmsley : un garçon qui aime les gâteaux fourrés au chocolat, n'a peur de rien, et croit en lui.

Jeremy Warmsley, c'est simplement l'histoire d'un garçon qui n'aime pas trop la guitare, lui préfère largement le piano ou les expérimentations électroniques. Un garçon à qui l'on parle de Divine Comedy, qui vous répond The Knife, meilleur groupe de l'année passée selon lui. Un garçon qui n'aime pas trop la guitare, mais nous aura redonné foi en une formule que nous croyons avoir épuisée, celle du chanteur seuls avec ses six cordes. Simplement parce qu'il chante avec une hargne, une fougue, un naturel que nous avons rarement eu l'occasion de croiser.

Regardez cette vidéo, 5 Verses. Regardez Jeremy marcher, son regard loin devant, ayant effacé tout contexte, tout parasitage, volontaire, qui ne s'arrête pas même quand Vincent Moon lâche le fil pour le sourire d'un petit gamin, et qui raccroche la caméra, déterminée, lorsqu'elle revient vers lui. Quand il chante, Warmsley y croit. Et nous y croyons avec lui.