L'effet est moins immédiat, certes. La musique de Jacco Gardner est une drogue très douce, dont les effets exigent que vous la laissiez s'installer doucement. Elle ne vous prend pas de force, mais s'invite imperceptiblement, s'imbibe, comme elle l'a fait ce soir là dans l'atelier-appartement-musée de bizarreries de Merlin (ça ne s'invente pas). Peu à peu, au fil, des chansons, c'est comme si les nappes de sons peignaient les jouets et breloques alentours, leurs donnaient vie. La fumée était dans nos têtes, et une heure après un timide bonjour, tout planait alentours.