Cela fait très longtemps que tu n'étais pas passé par Paris. Alors, non, tu n'as pas le temps, ton emploi du temps est surchargé, même si tu ne le laisses pas apparaître. Tu as l'air bien, rien ne semble pouvoir t'affecter, sans que nous sachions si c'est de la gentillesse, la maturité, ou une politesse extrême façonnée par des années à jouer le jeu de la promo.
Alors nous ne savons trop que faire : te pousser, te flatter, t'encourager, te promettre... Des fourmis s'agitant autour de ta barbe, de ton sourire, qui t'invitent à goûter un vin, cherchent à trouver un moyen de fermer l'horizon autour de toi, de créer un cocon, trouvent un arrière d'escalier. Enfin t'entendent chanter.
Je l'ai souvent écrit ici, comme on pose une date sur le mur d'un monument : nous nous reverrons, Sam Beam. Tes chansons méritent qu'on les enveloppe, qu'on prenne le temps de les faire chauffer. Nous nous reverrons, folkeux barbu de mon coeur.