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take away shows — By Chryde

Hanni El Khatib

Je n'étais pas là ce soir là. Je n'étais pas là deux jours avant, lors de son premier concert parisien. Je ne serai pas là six mois plus tard, lors de son passage à la Flèche d'Or. Cela fait un an que j'écoute son disque, que j'aime ce disque, un an que je rate Hanni El Khatib à chacun de ses passages à Paris.

Ce soir de printemps là, donc Hanni était à Paris pour la nuit. Colin et François, prévenus en dernière minute, l'ont rejoint dans un café de Belleville. Je n'ai eu aucune nouvelle d'eux jusqu'au lendemain. Ils ont fini la soirée dans un bar qui est resté ouvert plus tard que de raison, le rideau tiré, pour eux.

Avant, ils ont déambulé dans les rues de Belleville. Les rues quasi-désertes, sombres, en travaux, de Belleville. Hanni a appelé un ami à Los Angeles pour qu'il lui rappelle les paroles de sa plus belle chanson, 'Wait. Wait. Wait'.

Toutes les chansons d'Hanni jouées ce soir là, il les a interprétées avec un calme, une décontraction surprenante. Pas de mini-ampli à la ceinture, pas d'énergie folle, pas de baston, pas de pogo. Comme si le mauvais garçon avait passé sa colère, déjà dépensé le surcroit d'énergie. C'est aussi bien, car cela confirme ce que son album disait : qu'au delà d'une vivacité rock évidente, il y a chez ce garçon un grand talent de songwriting. Ce n'est plus si courant, des chansons qui tiennent aussi bien la route...