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take away shows — By Un invité
Directed by
La Blogotheque
In Paris

Foals

Comme c'est presque toujours le cas avec ces tournages, nous avions peu de temps. J'avais regardé les Foals produire un set féroce pour la radio KEXP, j'avais été soufflé par ces rythmes tendus, cette énergie qu'ils dégagent. Ils sont sans doute l'un des meilleurs groupes live que j'ai pu voir ces dernières années. On parle d'eux, on parle de math-rock, de post-punk, même d'Afro-beat. Mais pourquoi chercher à les classifier ? J'ai essayé, je n'y suis pas arrivé. Appelons juste ça de la pop hétérodoxe et fascinante. C'était aujourd'hui leur tour, à eux de relever leur défis - jouer leurs morceaux schizos en acoustique. Foals... acoustique

Il faisait chaud. En réfléchissant à l'endroit où nous pourrions tourner à proximité, Walter déballa sa basse acoustique, qu'il venait de recevoir. Le reste du groupe sortit de l'immeuble où se trouvait la station de radio. Il y avait un petit parc en face. Nous avons traversé la route pour filmer quelques chansons.

Walter, Yannis et Jimmy se sont assis sur un banc baigné de soleil au milieu du parc, laissant derrière eux le batteur et le clavier. Jimmy s'était blessé au pied. Ils avaient l'air inconfortable, pas dans leur élément, mais prêts à démarrer. Il n'y a eu qu'une prise de 'Red Socks Pugie' avant la version toute en subtilité et en séduction que vous pouvez voir ici.

On passe ensuite à l'ombre, où les trois Foals s'agenouillent dans l'herbe. J'aurais continué à filmer toute la journée avec joie, mais au bout d'un moment leurs paroles, "Sun's up we wait all day", ont fini par refléter la situation : à l'inverse de "Red Socks Pugie", il nous a fallu huit prises pour faire "Olympic Airwaves". Et malgré ça, ce que vous pouvez voir ici n'est que d'une version raccourcie. La faute au manque de temps, à des passants perturbateurs, et à Yannis, visiblement peu à l'aise à l'idée de chanter à tue-tête dans un parc sans amplification. Mais même si ses paroles sont retenues, elles vont bien à cette version concise et dépouillée. La seule interruption qui demeure est ce bruit d'avion qui passe au dessus de nos têtes, mais c'est plutôt approprié puisque la chanson a peut-être à voir avec la compagnie aérienne grecque du même nom.

Tout ça s'est terminé d'un coup. Ils courraient derrière le temps. Je les ai remercié, j'ai dit au revoir et je suis parti avec un Foals acoustique à emporter ... De la pop hétérodoxe et fascinante.

Steve / One Shot Seattle

(traduction par Caitlin Caven)