Voir jouer Bruce, de Godspeed You Black Emperor, voir jouer Beckie, de Silver Mt Zion, relève d’une monomanie récente qui se confond avec l’ancienne, celle du détail du jeu Lego. Les percussions des quatre mailloches sur le marimba, distinctes. Les arpèges égrenés, avec patience. Une longue focale, comme absorbée par la mécanique des musiciens. Et le va-et-vient des archets, ensemble vibrant dans l’air d’un salon de la Gaîté Lyrique. Pour moi il n’y a rien de plus précieux ici que la manie du détail, la corde heurtée ou caressée, les longues notes qui fuient dans la réverbération.