En quatre années, la musique d’Emily a pris de l’ampleur et des voies diverses. On l’a vu d’abord en tentation rock, puis s’accompagner de cordes, revenir à une formation plus classiquement folk avant de s’épanouir désormais dans des entre-deux confortables : cordes et électricité. Ce soir-là, elle alternait synthé et guitare, simplement soutenue par Shawn Alpay au violoncelle, pour interpréter quelques titres de Blood/Lines, son dernier album. Et concentrer dans quelques mètres carrés des mélodies qui pouvaient bouleverser des grandes salles.
Il y a chez Emily quelque chose des très grandes artistes, celles qui abordent chaque scène avec la même application, le même souci du détail et de l’élégance. La robe et le sourire, le maquillage et l'enthousiasme discret et le plaisir sincère à offrir ses chansons à un public qui, en partie, la découvrait à cette occasion. Un cliché mais une réalité, les regards - le sien profond, les nôtres admirateurs – étaient éloquents.