Arrivés en ordre dispersés, les instruments cachés dans leurs housses, cinq minutes après que Jean-Baptiste a expliqué que s'il entre avec une perche, c'est pour capter les ambiances du cimetière pour sa collection de bruit parisien, nous nous sommes retrouvés autour d'une petite chapelle cachée au fond d'une allée. Il y avait là des fleurs de pierre couvertes de poussière, un ange érodé, assez d'espace pour qu'EMA entre et s'agenouille.
So Grunge. EMA a un tshirt délavé, déformé, un jean déchiré, de vieilles baskets noires et une veste en jean piquée à Lionel Richie. Elle est grande, souriante, beaucoup plus simple et décontractée que ne le laisse supposer son album. Elle s'est facilement laissée porter, et sa musique dénudée portait encore plus les stigmates d'un amour déraisonnable pour le rock du début des années 90, et prenant toute sa force lorsqu'elle s'excite sur sa guitare acoustique comme s'il s'agissait d'une vieille Gibson vouée à une mort prochaine par écrasement.
PS : Bienvenue à Hugo, dont c'est le tout premier Concert à emporter !