Rendez-vous est pris au Musée d’Art Contemporain de la ville, où l'expo du moment est consacrée à l’admiration de John Cage pour Erik Satie. Entre les visites des groupes scolaires, nous commençons à installer le matériel conséquent du groupe.
Des cartons serviront de batterie, on s’amuse bêtement à remarquer que les trous dans la noix de coco de Tommy ressemblent à deux yeux et une bouche, on pourrait presque rejouer les Monty Python avec. On admire le papier peint : est-ce une œuvre que l’on peut filmer ? Et les visiteurs s’arrêtent, se posent pour une performance qui “doit faire partie de l’exposition, non ?”. Jusqu’à ce que finalement une lycéenne reconnaissent le groupe et saute sur ses amies, “oh mon Dieu ils sont là, vous auriez pu me prévenir plus tôt”.
La performance est précise, et l'on se demande si le groupe est timide ou juste extrêmement consciencieux, assez confiant en sa musique et sa rigueur rythmique pour ne pas sentir le besoin d'emphase. Une mécanique exacte, qui fonctionne donc aussi bien en version dépouillée, avec cartons et noix de cocos.
Au final, on aura pas vu l'exposition. Elle devait être très intéressante, à n'en pas douter.