C’était notre dernière journée, ils étaient tous là, Oscar, la belle Elena, et huit autres musiciens, un trombone, un saxo, deux guitares, des perçus, des couleurs, des sourires, des improvisations dans tous les sens. Nous avons joué dans le téléphérique, nous avons paressé dans un terrain vague boisé transformé en lieu de pique-nique surréaliste, puis nous sommes allés à la surprise.
Le musée des beaux arts au dessus de nous. Devant, deux escalators étroits, un qui monte, un qui descend. On va juste faire le tour, nous dit Oscar, ça devrait juste faire le temps de la chanson. Et oui, ça colle. La chanson est à la fois millimétrée et folle, le temps est splendide, la vaste place est comme offerte à nous, Oscar Dance, Elena suit, les cuivres rythment la chose et à la fin, il saute sur la rambarde, bidouillant son melotron face au soleil. Tout est juste parfait. Oscar Delafé sait ce qu’il fait.