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take away shows — By François

Cult Of Youth

On s’est donné rendez-vous dans un bâtiment abandonné aux alentours d’Ostkreuz. Le quartier est une friche géante où les travaux n’en finissent jamais.

Seul le bruit des trains insuffle un peu de vie dans les lieux en faisant vibrer le béton. Perfectos cintrés, avant-bras bien encrés et bières à la main, le groupe semble être descendu dans le coin pour mettre une branlée à la bande rivale. Petite réminiscence des règlements de compte qui se déroulaient dans le coin vingt ans plus tôt, quand keupons et skins se foutaient sur la gueule en bastons rangées.

D’ailleurs, Sean Ragon est prêt à en découdre, il tient à peine en place. Le mec n’attend qu’une chose, c’est de pouvoir jouer pour évacuer ce trop plein de fureur. Le genre de garçon qu’on a dû bourrer de Ritaline pendant son enfance. Ou pas assez, c’est selon. Il lance les hostilités en éclatant sa bière contre le mur, dans un geste un peu théatral.

La violoniste n’est pas venue pour cette tournée, alors tant pis, on remplacera tout par des percussions. On a la bonne idée de commencer dans un tunnel et Sean a beau s’égosiller, ses cris peinent à couvrir le vacarme martial des tambours. Les curieux, sortis de nulle part, commencent à affluer. On doit nous entendre de loin.

On se déplace finalement vers ce qui ressemble à un ring de bêton, où Sean entre en guerre lui même. Et l’humanité entière, aussi.Les micros sont dans le rouge, les mâchoires serrées et les yeux révulsés. Les tambours solennels rythment ce combat brutal dont l’issue reste incertaine. jusqu’au bout , jusqu’à l’épiphanie. Quand le chant fraternel finit par surgir de la mélêe, triomphaL “L’amour prévaudra”, Cult Of Youth vous l’avait promis.

Love Will Prevail, le troisième LP de Cult Of Youth est sorti l’année dernière chez Sacred Bones Records et distribué en France par Differ-Ant.