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take away shows — By Derrick Belcham

Chelsea Wolfe

Pour certains acteurs, feindre les manières, les accents, se parer d’émotions est comme une nécessité. Ils ne peuvent concevoir leur métier sans parure. De même, certains musiciens ont besoin d’un arsenal d’artifices pour accrocher leur public. Ils tordent et refaçonnent leurs voix dans des miroirs déformants, ou accumulent les masques, se grimant pour coller à l’air du temps. Ce sont ceux qui seraient prêts à tout pour que ne soit pas dévoilés leurs villages Potemkine.

Chelsea Wolfe n’est pas de ce genre.

Une journée grise de Septembre, cernés par une galerie marchande sordide, confinés dans une chambre d’hôtel dénudée, Chelsea trouva deux fois le temps de coucher un inventaire subtil, élaboré, de ses émotions. L’une assise sur le bord de son lit, l’autre dans une cage d’escalier miraculeusement abandonné. En moins de 30 minutes, elles nous avaient réduit, moi et son attachée de presse Louise, au silence. La vidéo ne peut que témoigner partiellement de l’émotion du moment, mais croyez moi sur parole  : Chelsea Wolfe mérite que vous vous y penchiez, que vous y mettiez du coeur.