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take away shows — By Chryde

Arthur Beatrice

Peu à peu, les groupes se sont habitués, se sont préparés, ont concocté à l'avance des versions dépouillées. Peu à peu, les labels ont pris l'habitude de penser des lieux qui siéraient selon eux à leurs groupes, des carcans idéaux pour de belles sessions. Et c'est autant de confort contre lequel il faut lutter, dans lequel il faut refuser de s'endormir. Heureusement, il suffit parfois d'une pièce cachée, à l'étage du dessous, pour faire surgir une beauté inespérée, et nous faire tomber fou amoureux d'un groupe que nous découvrions à peine.

Le film ci-dessus est monté à l'envers. Nous ne pouvions que commencer par la fin. Par cette crypte de Saint-Eustache, sorte de sas entre l'église et les locaux attenants, grande pièce vide, toute en pierres et en réverbération, à peine éclairée, un peu froide. Là, les quatre membres d'Arthur Beatrice ne savaient d'abord pas quoi faire, mais brulaient de faire quelque chose malgré tout. Et ce fut ce morceau, juste une guitare et deux voix folles s'entremêlant, et cette fille qui jusqu'ici était restée discrète, comme une pièce d'un groupe, et qui soudainement, dans un élan, sort du lot, et donne tout son souffle à ce morceau.

Avant, dans une belle salle de Saint-Eustache, nous avions joué du piano. C'était un groupe timide, c'était les prémices d'une belle éclosion.